C’est la période idéale pour vous parler de ma relation avec cette période qui ne laisse personne indifférent ou presque.
Le mois de décembre, l’Avent, Noël, la Saint Sylvestre, le Nouvel-An, le père fouettard, le Saint Nicolas, la Befana, le Père-Noël, les rois-mages (en les incluant dans cette période même sils arrivent qu’en janvier ….),
C’est le mois de tous les possibles et les impossibles aussi, faire rentrer dans notre emploi déjà très chargé, la course aux cadeaux, les décorations, les biscuits, les invitations et j’en passe.
D’abord, reprenons depuis le début, dans l’enfance, alors là, Noël, c’est le sapin, dûment choisi sur les quais au bord du Lac Léman, 2 jours avant le 24, pour qu’il ne sèche pas trop vite, toujours trop petit à mon goût, mais les arguments de Papa Maman sont imparables … puis la décoration tous ensemble avec les boules emballées précieusement comme des bijoux, quelques bricolages, comme ces ombellifères séchées dans des livres durant l’été, et les guirlandes colorées aujourd’hui tellement kitsch… une petite crèche au pied, plus par habitude que par religion, puis l’attente… de la venue du Père Noël les premières années, merci au petit copain dont j’ai oublié le prénom qui m’a appris sa non-existence, et le réveil Le matin du 25 décembre, car c’était ce jour choisi par ma famille pour fêter, la découverte de tous les cadeaux sous le sapin, les odeurs de cuisine, l’effervescence des préparatifs, le déplacement à la gare pour chercher mes grands-parents paternels, leur arrivée avec encore quelques paquets supplémentaires sous le sapin et LE panettone, puis la longue attente avant la distribution et l’ouverture des cadeaux, avec un protocole strict, un cadeau à la fois, par personne, qui l’ouvre, chacun s’extasie puis on passe au cadeau suivant, les papiers directement dans le sac poubelle, (encore aujourd’hui quand tout le monde ouvre les cadeaux en même temps, il me semble que cela spolie le plaisir) et ensuite le plaisir de contempler les cadeaux reçus avant de les utiliser ou en profiter, comme une anticipation future ou comme on salive devant un bon repas. Car bien sûr, après c’était le repas en famille et la découverte des cadeaux ne venait que le lendemain, promesse d’une autre journée magique.
Adulte, j’ai découvert avec des collègues et amies le plaisir des biscuits de Noël, des décorations et de la couronne de l’Avent, de ces rituels pour anticiper et se réjouir dans l’attente, j’ai fait miennes ces habitudes d’autres régions, d’autres familles, je me les suis appropriée au point que je ne réalise qu’en écrivant ces mots qu’elles n’ont pas toujours fait partie de ma vie.
Tout cela a fait que le mois de Noël est devenu un mois trop court, trop étriqué, avec trop de choses à faire, à préparer, avec une lassitude et une envie de tout arrêter et la culpabilité qui va avec. J’ai en tête ces images de films avec concours de la plus belle décoration de maison, ou chacun ne cherche qu’un seul but, éblouir et dépasser l’autre.
Puis une autre famille, d’autres rythmes, d’autres coutumes, un tirage au sort pour les cadeaux, tout cela m’est apparu dans un premier temps un peu sacrilège, et finalement j’y trouve beaucoup d’avantages et je retrouve mon souffle, du plaisir et du temps.
Cela m’a permis de revenir à l’essentiel, de retrouver ainsi les valeurs qui sont propres à Noël, le partage, l’écoute et la disponibilité. Et ce que je prépare, repas, cadeaux ou décoration, me correspond et est en accord avec l’énergie dont je dispose pour les créer sans épuisement ni sacrifice, je fais ce qui me fait plaisir et avec le cœur, douceur et bienveillance.
Je suis heureuse de cette évolution vers moins, encore une fois l’année 2017 vient épurer, nettoyer et mener à l’essentiel et aujourd’hui je trouverai dommage de me priver complètement de cette lumière et de cette énergie portées par Noël.
Joyeux Noël à toutes et tous,
Nathalie