Massage classique et thérapeutique à Bussigny
 

Lectures de cet hiver


Respire ! de Maud Ankaoua 2020

Du style roman à développement personnel, ce livre, que l’on m’a prêté, est truffé de bonnes idées et de suggestions pour vivre mieux les expériences que nous traversons. Cependant, il tombe, comme beaucoup d’autres, de rebondissements en rebondissements au conte de fées ce qui rend l’histoire peu crédible et qui nous coupe des bénéfices dont nous aurions pu profiter. Nathalie

Malo, trentenaire, qui réussit en affaires brillamment, se rend en Thaïlande pour sauver une entreprise en difficulté. Si sa vie professionnelle est florissante, sa vie privée est à l’opposé. Un soir, il rencontre Phueng, la femme de ménage qui va changer sa vie.

 

Traverser la peur de Louis Fouché 2023

En préambule, c’est le titre de ce livre qui m’a attiré tellement la peur (appelée quelquefois le monstre) fait partie de notre société. La lecture de ce livre m’a demandé beaucoup de concentration et d’obstination, car si Louis Fouché est un orateur charismatique, son écriture l’est beaucoup moins.

Incapable de résumer cet ouvrage, je partage quelques informations et pistes que j’ai trouvées pertinentes pour moi. J’utilise en partie le je, tiré de mes notes. Nathalie

Le livre commence avec notre peur initiale de la séparation, notre naissance.
Quitter un monde chaud, sécurisant et se retrouver dans le froid, la solitude, la faim et la frayeur dans lequel crier est le seul moyen de communiquer notre impuissance.

La peur de tout est un rempart fictif au malheur, si j’ai peur pour les autres, il ne pourra rien leur arriver.
Si j’ai peur de rater à l’école, je vais travailler très (trop) durement.
Si j’ai peur de ne pas être aimée, je vais me mettre en hyper adaptation comme technique de survie.
La peur me met en hyper vigilance, je note, je vois, je repère tout, les rengaines, les routines et les rituels deviennent omniprésents.

Les tocs sont du même genre, des rituels qui permettent de tenir le monstre à distance. On se transforme en robot pour ne pas avoir peur. Le covid en est un exemple mondial, faire des actes qui n’ont aucun sens juste pour tenir l’angoisse à distance.

Par le jeu, les enfants se permettent de jouer à se faire peur dans un cadre défini et sécurisé. Ils peuvent ainsi ressentir complètement la peur, sans prendre le risque du danger sérieux.
Le corps vit cependant en vrai les émotions consécutives et acquiert les compétences et l’apprentissage profond de ces moments.
Dans la même idée, les simulateurs de vol et de médecine visent à augmenter les capacités, les réflexes et diminuer le risque d’erreur sous stress.

Cependant, la peur est instillée depuis l’école, climat, terrorisme, etc. Des exercices pour se protéger d’une attaque ont lieu dans les classes et la réponse proposée est de se cacher sous la table et se taire.
Comment imaginer qu’une fois adulte cet humain puisse se comporter différemment.

En partageant ma peur pour essayer de la faire disparaître, c’est l’inverse qui se produit. En la faisant résonner, je la consolide et n’arrive pas à la transformer.

Sur ce chemin vers soi sans peurs, le renoncement à tous les acquis, croyances est inévitable et nous confronte à nous-même. Il n’y a pas d’ennemi extérieur.

C’est en choisissant nos pensées pour ne plus subir celles imposées que nous devenons maître de notre vie. Avec un immense courage et en cessant d’avoir peur. Ce que nous vivons est comme un rituel initiatique. Nous traversons nos peurs pour trouver notre autonomie.

La non-violence demande d’avoir soi-même accepté la violence en soi et à l’extérieur, accepté qu’elle existe, accepté qu’elle me traverse et que le noyau en moi est assez fort pour la supporter sans me blesser.
Garder son centre est, dans les arts martiaux, ce qui permet de gagner.
Il en est de même avec la peur.
Revenir au centre et cesser de se laisser distraire.

Tresser les herbes sacrées de Robin Wall Kimmerer 2021

Ce livre, prêté par une amie, est un vibrant hymne à la Nature. Impossible à résumer, tellement complet, histoire, science, poésie, botanique, anthropologie et j’en passe. J’en tire quelques grandes lignes forcément réductrices. Dans ce livre, il y a aussi un monstre et je trouve que les deux livres se rejoignent. L’emploi du je ici est celui de l’auteure. Nathalie

Robin Wall Kimmerer est amérindienne de la nation Potawatomi.

Les amérindiens ont été déplacés une première fois des territoires du nord-ouest (Ohio Indiana Illinois Michigan Wisconsin et une partie du Minnesota) au Kansas en 1838. Puis, en une génération, le trois nouveaux déplacements ont eu lieu.

Leur conception que la terre est un bien commun dérangeait le gouvernement, il a donc « proposé » d’en finir avec l’exil et de devenir en contrepartie citoyen américain et propriétaire de terrains en Oklahoma.

Le principe du don. Quand j’achète ma nourriture sur un marché je vais acheter ce qu’il me fait envie et peut-être un peu plus que ce dont j’ai besoin pour vivre. Lorsque l’échange est basé sur le don, je vais prendre ce que je peux donner d’une autre manière et probablement juste ce dont j’ai besoin.

Les enfants parlent des animaux et des plantes comme s’ils faisaient partie de nous. Ils leur montrent de l’attention et de la compassion jusqu’à ce que nous le leur désapprenions. Lorsque nous disons que l’arbre ou le chien ne sont pas quelqu’un mais quelque chose, ils deviennent des objets et cela crée une séparation et nous autorise leur exploitation. L’arbre devient meuble ou bois de chauffage et la vache un steak.

Le processus naturel de l’eutrophisation d’un étang dans lequel les nutriments s’accumulent permettant l’augmentation de la végétation et en finalité la création d’une forêt crée pour l’auteure la métaphore de la vieillesse. Une accumulation et un enrichissement progressif plutôt qu’une perte inéluctable.

Culture de la gratitude par l’action de grâce des Haudenosaunees (Iroquois).  L’action de grâce consiste à remercier chaque être humain, la mère terre, les éléments, l’air, l’eau, la flore, les arbres, la faune, herbes médicinales, la nature, les ancêtres, le soleil, la lune, les étoiles, le créateur et j’en oublie certainement. Ce sont les Haudenosaunees qui pendant longtemps ont été les meilleurs négociateurs. En lisant l’action de grâce avant de régler un litige ou négocier un accord, les barrières et les désaccords s’estompent, un lien se crée et diminue les distances, rancœurs et différences.

La loi de réciprocité et la récolte honorable. Les principes de réciprocité entre ce que la nature me donne et ce que je lui rends ne fonctionnent plus, car il n’y a plus de vivant dans la plupart des produits manufacturés.

La légende du monstre Windigo. Ce monstre n’est jamais rassasié, dévore l’humanité, plus il mange plus il a faim. Ce conte permet de comprendre l’importance de savoir garder mesure par l’autodiscipline et de réprimer la part d’avidité qui vit en chacun de nous. Dans une société participative, il est essentiel de partager pour survivre et d’entretenir l’intérêt du groupe. 

Un parallèle facile avec notre société actuelle qui a engendré une nouvelle espèce de Windigo qui dévore insatiablement les ressources de la terre par seule cupidité. La surconsommation, l’avidité à posséder conduisent au chacun pour soi et à privilégier l’intérêt personnel, célébré comme le succès. Nous avons libéré le monstre. 

La suppression de nos réponses naturelles devant la catastrophe écologique fait partie de la maladie actuelle. Le refus d’en prendre acte provoque une scission entre notre mental et notre intelligence intuitive, émotionnelle, biologique de la vie. Cette scission nous permet d’accepter passivement ce qui nous entraine vers notre propre mort. 

Cependant nous morfondre, tomber dans le désespoir ne suffit pas et n’aide pas la terre, le vivant. Aider, c’est retrouver le lien avec la terre et le vivant, retrouver le lien de réciprocité, nous reconnecter et à ce moment-là se rendre compte que la terre nous offre toujours même abîmée, sinistrée. Qu’elle nous nourrit et nous offre tant d’instants de joie et d’émerveillements. Et je choisis la joie au lieu du désespoir, non pas par politique de l’autruche et bien parce que la terre m’offre tellement que je peux le lui rendre par la joie. 

Nous sommes submergés d’informations sur comment nous détruisons le monde et aucune sur comment le nourrir. Ce qui nous met dans un état d’impuissance, d’immobilisme et de non-action. Le désespoir paralyse, nous rend aveugles au pouvoir de la terre et au nôtre. 

Nous ne pouvons pas douter de la capacité de la nature, du vivant de se régénérer, de se relever et de prospérer même dans les sols les plus pollués.

Et garder en tête que ce n’est pas la terre qui est dégradée, c’est notre relation avec elle. La terre se restaure et avec elle, nous nous restaurons. Le souffle de l’une donne le souffle à l’autre et réciproquement. C’est toute la magie du donner recevoir.

 

Le théorème du homard de Graeme Simsion 2014

Voilà un livre léger, drôle pour un bon moment de détente.  Nathalie

Don, un homme de 39 ans quelque peu psycho rigide, cherche une épouse.

En tant que statisticien généticien, il cherche l’épouse répondant à ses critères factuels. Il élabore un questionnaire extrêmement précis pour trouver la perle rare.

Ces deux seuls et meilleurs amis sont Gene avec lequel il a travaillé et Claudia l’épouse de celui-ci. 

Gene lui présente Rosie pour qu’il l’aide à retrouver son père. Cette quête va complètement bouleverser son fonctionnement et sa vie.