Massage classique et thérapeutique à Bussigny
 

Faire plusieurs choses à la fois

Pendant longtemps, j’ai cru, pensé et aimé être capable (ou m’en croire capable) de faire plusieurs choses en même temps, c’était une vertu, une force, une croyance, une capacité à faire et à faire encore.

Et au final, c’est un raccourci de langage, car je fais rarement deux choses à la fois, cela est même souvent impossible, faire du vélo et marcher ? écrire cet article et téléphoner ?  peut-être lire le journal et manger et encore, j’interromps ma lecture pour prendre une bouchée, alors la réalité c’est plutôt, je fais quelque chose et ma tête fait autre chose, je mange et je pense à mon prochain rendez-vous ou  je marche et mes pensées sont ailleurs.

Puis petit à petit, le doute est venu et si ce n’était pas une fin en soi.

Je suis restée encore quelque temps à ce stade, en commençant à penser que les personnes qui se concentrent sur une seule tâche à la fois ont raison, que c’était elles qui avaient la « bonne voie » mais en même temps cela me paraissait inaccessible et incompatible avec mon mode de vie et toutes mes activités,

Alors j’ai continué comme je savais, en me rendant compte qu’il devait y avoir autre chose, et de plus en plus j’ai pris conscience d’une sorte d’inconfort et d’insatisfaction, sans que je puisse relier une cause à effet.

J’ai commencé à m’intéresser à la méditation, à la pleine conscience, à la relaxation en pensant encore que c’était pour des personnes bien spécifiques et que cela pourrait me convenir le jour où… j’aurais atteint l’état idéal.

Et finalement, j’ai compris que la qualité de ma vie est directement proportionnelle à la qualité de mon instant.

Que faire, dans la mesure du possible, une seule chose à la fois en étant concentrée sur cette tâche, en y accordant toute mon attention me permet de la mener à bien de manière idéale pour moi et pour le résultat. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas interrompue par mes pensées ou que je ne vais pas répondre au téléphone ça veut dire que quand l’interruption arrive, j’ai un temps d’arrêt et je choisis à ce moment-là d’accepter l’interruption ou non, par exemple quand j’écris cet article et qu’une pensée s’invite « tu devrais te lever et boire un verre d’eau », je m’arrête et je me pose la question de la pertinence de cette pensée, alors en effet, comme j’ai soif, je me lève, bois un verre d’eau et reviens à la rédaction de cet article ou comme je n’ai pas soif ou que je viens de boire, je décide de continuer à écrire. Même chose avec le sms ou le mail entrant, je fais pause et soupèse le nécessaire de répondre/consulter versus cela peut attendre le moment opportun. Cela prend extrêmement peu de temps, (il est beaucoup plus long de l’expliquer par écrit) et plus je l’exerce et plus c’est rapide.

Bien sûr, il y a beaucoup de  situations dans lesquelles cela ne s’applique pas et le propos ici est d’améliorer notre propre bien-être  (et non d’essayer de contrôler les évènements extérieurs).

En fait c’est cela la pleine conscience, se concentrer sur notre activité, quelle qu’elle soit, et à chaque fois qu’une pensée survient, la soupeser, l’inviter à revenir plus tard au moment que j’ai choisi, je me suis rendue compte que si j’ai une pensée telle que tu devrais appeler cette personne maintenant pendant une autre activité, c’est une diversion de mon esprit qui aime bien partir dans tous les sens. Et comme j’ai peur de l’oublier je m’y accroche, pourtant si je la remercie de me faire penser à téléphoner à untel et lui demande de revenir quand j’aurais fini cette tâche ou quand je ferais une pause, cela marche très bien, bien sûr je peux aussi noter sur un calepin le cas échéant, cependant suivant l’activité je n’en ai pas toujours la possibilité.

Cette présence donne une meilleure qualité à ma vie et me permet de libérer ma tête des pensées incessantes et des doutes de tous ces actes effectués machinalement (qui n’a jamais été vérifié si la porte d’entrée est bien fermée à clé, éteint le four, la lumière etc.)  et au final je gagne du temps (je n’ai pas besoin d’aller vérifier à nouveau) et je gagne en confiance, en estime de moi.

Pour aller plus loin, je peux aussi m’exercer au rien que

rien que manger une grappe de raisin en la savourant, (ressentir le grain qui craque, le sucré, le goût du fruit, les pépins, la peau et la texture juteuse)

Rien qu’écrire cet article jusqu’au bout

Rien que boire une tasse de mon thé préféré

Rien que laver la tasse à thé

Rien que me brosser les dents (forcément après le raisin et le thé)

Rien que respirer pendant une minute, sentir l’air entrer et sortir par les narines

Pour conclure, c’est par la pratique et l’exercice quotidiens que je progresse,il est plus facile de commencer avec les tâches que j’aime faire et surtout, qu’il est important que je sois bienveillante avec moi quand cela ne fonctionne pas ou moins bien.

N’hésitez pas à partager vos expériences, vos questions et vos commentaires en bas de cette page sous « leave a reply » je me réjouis de vous lire,

Nathalie

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