Massage classique et thérapeutique à Bussigny
 

la douleur, amie ou ennemie

Bonjour nous,

J’ai envie d’aborder un sujet important et lié directement à mon activité professionnelle.

La douleur physique

La douleur est abordée et traitée dans notre société comme un mal à combattre le plus rapidement possible, avec toute l’artillerie chimique et pharmaceutique disponible. 

Et si nous abordions la douleur d’une autre manière. 

Quand notre corps commence à pâtir d’un de nos comportements inappropriés, répétitifs ou exagérés, son moyen d’alerte est de provoquer une douleur comme avertissement. 
Quand je pars randonner en montagne, arrive un moment où le signal de la soif se fait sentir, deux options s’offrent à moi, m’arrêter pour boire ou continuer mon chemin. Dans le deuxième cas, mon corps va donc envoyer un signal de soif plus important ou une petite douleur comme une légère crampe pour me demander de boire. Et ainsi de suite. 

Au moment où je comble le besoin en buvant, le corps cesse le signal de la soif ou de la douleur. Quand nous apportons au corps ce dont il a besoin, il nous remercie en enlevant la douleur. 

Ainsi, la douleur devient un indicateur fiable que nous pouvons écouter pour mieux nous connaître et mieux nous respecter.

Par exemple, je sais que quand je risque de me couper en cuisinant, c’est un signal clair de distraction, de surcharge mentale et/ou physique. Je m’arrête immédiatement et reste tranquille sans rien faire ! (genre méditation) un moment.

Dans nos vies quotidiennes, pressés, bousculés, suroccupés, nous ignorons très (trop) souvent les signaux d’alerte qui augmentent progressivement jusqu’à la douleur intense, invalidante, chronique, voire l’accident. 

Un aspect important à surmonter est celui lié à nos croyances éducatives, sociétales, religieuses. Nous avons reçu les injonctions « de ne pas s’écouter, se forcer, la paresse est un vice, faire passer la famille et les autres avant nous jusqu’au sacrifice parfois ».

D’autre part, nous avons été élevés dans un monde de compétition où faire mieux et plus que le voisin, l’ami, le collègue est valorisé à l’extrême.

Pour moi, il est essentiel de rompre avec ces schémas et réapprendre, réapprivoiser les réflexes innés. Une Maman m’a raconté dernièrement que son fils de 4 ans devait passer une coloscopie. En tant qu’adulte, nous devons boire un liquide très mauvais pour vider nos intestins et nous nous y soumettons. Les enfants non, ils refusent de boire cette mixture. Cela m’a interpelée, n’ont-ils pas raison ?

J’ai appris à sentir, à écouter, à tester, à considérer mon corps et ses éventuels inconforts comme un ami, comme un indicateur en gardant à l’esprit que chaque jour, chaque moment sont différents.

Ces derniers mois, je reçois beaucoup plus régulièrement massages et shiatsu pour soutenir mon organisme. Ce qui ne s’est pas fait sans heurts, j’ai dû accepter de me donner ce dont j’avais besoin sans culpabiliser.

Évidemment, soulager les douleurs dans certaines maladies ou circonstances est nécessaire et bénéfique et nous ne pourrions nous en passer.

Dans ma pratique, je constate une augmentation des contrecoups après les massages, comme des douleurs, courbatures, fatigue, déprime, tristesse. Et ceci est d’autant plus marqué et ressenti quand il y a un décalage important entre l’avant et après.

Quand les douleurs durent depuis longtemps, quand l’état physique, émotionnel et psychique est tendu, stressé, douloureux, souffrant, plus la réaction peut être vive et le besoin de s’écouter important.

Je nous souhaite de profiter des belles semaines de fin d’été et début d’automne.
Avec mes pensées chaleureuses, 
Nathalie